Quelle est la première, le cadastre ou la commande territoriale?
Il y a quelques jours, dans le hall d'un hôtel, j'ai rencontré un bolivien et un français qui m'ont intercepté pour des consultations gratuites ... et entre autres, ils m'ont demandé quelque chose comme ça:
Le cadastre est-il nécessaire pour la commande territoriale?
La planification territoriale peut-elle se faire sans cadastre?
Il se peut…?
Ainsi, après avoir géofumé du vert, nous sommes parvenus à un consensus informel sur le fait que la gestion des terres et le cadastre ne sont pas interdépendants, pas nécessairement. Le problème est que la planification territoriale n'est pas un niveau plus large orienté vers la planification, alors que le cadastre est un inventaire des faits tels qu'ils sont, c'est pourquoi il n'est qu'une entrée pour la planification.
Il est très facile de confondre entre une chose et l'autre, définir un périmètre urbain, faire des mesures massives de terrain, générer une cartographie ou régulariser la tenure légale du terrain sont des actions dans la gestion du territoire et font partie de l'action de commander le territoire comme c'est le règlement municipal pour interdire les boissons alcoolisées dans le parc central.
Ce qui se passe, c'est que les actions d'ordonnance peuvent être isolées, et donc le cadastre est l'une de ces actions isolées. Quand on parle de PLAN DE GESTION TERRITORIALE, on parle alors d'un planning qui intègre différentes actions à la fois en fait (comme un diagnostic) et en droit (comme la réglementation). Il est donc possible de faire de l'aménagement du territoire sans avoir de cadastre, mais sans aucun doute, s'il y a un inventaire physique, cela permettrait de proposer des mesures plus clairement, et si cela n'existe pas, ce sera sûrement l'une des premières tâches à faire.
La planification territoriale a plus à voir avec la prise de décision et les accords entre les personnes impliquées dans un territoire.
Le cadastre sera nécessaire pour mettre en œuvre une série de mesures liées à la sécurité juridique, à la gestion de l'impôt foncier, à la récupération des plus-values ou à l'aménagement du territoire. On pourrait alors dire que le cadastre est une exigence pour mettre en œuvre le plan d'aménagement du territoire, mais pas une obligation de le formuler.
Rappelez les différents niveaux dans lesquels l'organisation territoriale est développée:
Le niveau normatif (Politique / administrative)
À ce niveau, le cadre juridique du pays, de la région et du gouvernement local est travaillé. Sans cela, très peu de choses peuvent être faites et ce niveau peut être élaboré (dans une large mesure) sans avoir besoin de cartes de haute précision. Jean-Roch Lebeau la définit comme un niveau politique (non pas de politiculation) mais de politiques où l'on cherche à harmoniser différents intérêts au sein d'une planification conjointe qui facilite une gestion territoriale intégrée.
Le niveau exécutif
Il s'agit de la formation d'instruments ou de capacités pour pouvoir développer le Plan, au-delà de la définition des technologies, cela inclut l'identification et l'appropriation des acteurs. Au niveau technologique, il s'agit du processus de construction conceptuelle, d'adaptation des informations existantes et de planification de périmètre de couverture inexistante et ici si la réalité du cadastre a beaucoup à faire, qu'elle existe ou non, précise ou imprécise. C'est généralement le niveau où beaucoup veulent commencer et s'enliser en ne disposant pas de données précises, en ignorant leur pertinence ou en n'ayant pas le cadre juridique qui justifie les investissements élevés que cela implique. Et notez que nous ne parlons pas du choix de marques de logiciels ou de cartes peintes, mais plutôt de l'architecture conceptuelle de ce que les politiciens ont approuvé dans la chambre. des aveugles avec ce que le technicien de terrain appliquera au moment d'affecter une propriété ... bien sur au coût le plus bas et dans le cadre de décisions durables.
Mais j'insiste, les outils ne sont que des intrants idéalisés, l'importance ici est l'institutionnalité et la formalisation des actions.
Le niveau opérationnel
Il s'agit d'établir des délais et des mécanismes pratiques pour réaliser le plan. Ici, d'un point de vue technologique, l'Aménagement du Territoire se traduit par des effets au niveau de la parcelle et même des personnes sous des instruments pratiques. Il est évident que l'on ne peut pas faire grand-chose sans avoir une base cadastrale fonctionnelle (qui peut être technifiée du ciel à l'enfer avec un cadastre ponctuel). Le cadastre est donc nécessaire pour opérationnaliser l'ordre territorial à ce niveau.
Je présente le graphique volé vilement à Jean-Roch Lebeau, mais à ces fins est très bien construit.
Ce vide entre les niveaux supérieur et inférieur est ce que la géomatique doit combler, sans astraliser le poème de la loi ni tourmenter la simple intention du technicien ou du fonctionnaire qui l'appliquera, sans perdre l'optique du cartographe du fait de la simplicité du sociologue. Si la commune veut collecter des impôts, ne vous compliquez pas la vie avec des données que vous ne pourrez pas tenir à jour, mais ne la simplifiez pas au point de perdre l'esprit de la loi.
L’aménagement du territoire est souvent associé à «cartes", mais cela ressemble plus à"décisions", qui peut ensuite être pris pour"operaciones» et enfin à «instruments"Dans ce dernier champ, l'une des entrées obligatoires est le cadastre, cependant, si les étapes précédentes n'existent pas, nous n'aurons que des cartes peintes.
Le cadastre est nécessaire pour éviter de se retrouver avec des cartes à grande échelle et des documents inexploitables. Mais non seulement le cadastre est nécessaire, mais d'autres instruments qui reflètent la réalité sociale, biophysique et économique du pays. Au contraire, voulant faire de l'Aménagement du Territoire sans avoir l'establishment politique et administratif, nous arriverons à des cartes peintes de belles couleurs mais sans lien avec les décisions.
Au-delà d'un bolivien ou d'un Français qui a inspiré le thème, il faut voir la solution aux problèmes opérationnels communs dans tous les pays, de sorte qu'il me reste la dernière partie de l'article lié au niveau opérationnel et comment ces outils de planification urbaine devraient être gérés.
Merci pour vos commentaires!
Bonjour Manuel, je connais Jean Roch, mais il n'était pas celui avec qui je parlais.
Le Français s'appelle Jean-Roch Lebeau, il est très passionné par ces questions ... J'ai eu l'occasion de discuter avec lui et il a des sujets intéressants en termes d'aménagement du territoire ...
Parlant des Boliviens, je pourrais dire avec précision que le manque d'opération, avant une série de situations, fait que ni le cadastre ni l'ordonnance territoriale ne fonctionnent correctement en Bolivie, il est vrai que les deux se complètent et que leurs niveaux d'application sont différents, mais Ils doivent aller de pair pour ne parler qu'une seule langue.
hehe ne s'inquiète pas, ils n'étaient pas appelés Javier
Comme on les appelait français et bolivien, hehe.